La Rétention de Sûreté

La rétention de sûreté est une pratique qui implique le maintien d’un détenu en prison après avoir purgé sa peine afin de «protecter» la population. La rétention de sûreté est basée sur l’idée que certains délinquants peuvent être considérés comme particulièrement dangereux et, par conséquent, doivent être maintenus en prison pour empêcher un danger imminent pour la société. Elle est généralement appliquée aux délinquants sexuels ou violents qui sont considérés comme ayant une probabilité élevée de récidive. La rétention de sûreté ne fait pas partie du système pénal traditionnel et n’est pas considérée comme une punition, mais plutôt comme un moyen d’empêcher la réitération des crimes.

La rétention de sûreté existe depuis longtemps aux États-Unis. L’usage le plus courant est celui du confinement psychiatrique, qui implique le confinement forcé des personnes souffrant de maladies mentales à l’hôpital psychiatrique jusqu’à ce qu’elles soient jugées aptes à retourner dans la société. Le confinement psychiatrique a été critiqué pour sa violation des droits civils et pour son manque de preuve scientifique sur son efficacité à prévenir la criminalité. Cependant, on estime que les programmes spécialisés mis en place pour favoriser la réintégration sociale des personnes souffrant de troubles mentaux ont permis une diminution significative des taux de récidive.

En ce qui concerne la rétention de sûreté criminelle, elle a été introduite aux États-Unis dans les années 1990 et a été adoptée par plusieurs États américains. Les lois relatives à la rétention de sûreté varient selon les États, bien que certaines exigent généralement que les tribunaux désignent une personne comme étant «dangereuse» ou «incapable» avant qu’elle ne puisse être soumise à un tel ordre. Une fois désignée comme telle, cette personne peut alors être maintenue en détention indeterminée jusqu’à ce qu’elle puisse prouver qu’elle n’est plus dangereuse ou incontrôlable.

Les critiques contre la rétention de sûret é soulignent le risque potentiel pour les droits civils et le risque qu’elle soit utilisée abusivement. Ils pointent également du doigt le manque d’efficacité à long terme des mesures coercitives telles que la rétention et soulignent le fait qu’il existe d’autres moyens plus efficaces pour prévenir la criminalité à long terme. Par exemple, il existe des programmes spécialisés axés sur le renforcement des comportements positifs destinés aux délinquants sexuels condamnés qui peuvent offrir un traitement efficace et durable contre la criminalité et empêcher les récidives.

Bien que la rétention de sûret é soit générale ment considérée comme une mesure extrême destinée à protger les citoyens contre les crimes violents et sexuels graves, elle doit rester encadrée par des lois strictes afin de protger les droits civils et assurer l’utilisation appropriée des pouvoirs publics. En outre, lorsque cela est possible, il convient d’encourager l’utilisation non coercitive et non punitive des programmes axés sur le renforcement des comportements positifs pour empêcher la criminalité durablement.